Il s’agit d’un recueil non exhaustif de conseils destinés aux personnes novices dans l’art délicat du mixage, étape de la production radiophonique où l’on dose et travaille le mélange des nombreuses couches sonores du montage, afin d’obtenir l’équilibre souhaité. Si le mixage fait appel à plusieurs procédés techniques, c’est aussi une question d’écoute, de sensibilité et de capacité à construire une esthétique sonore.
Mixer à faible volume
Au stade du mixage, vous devez avoir une limite de volume sur le master. Réduisez chaque piste individuelle de votre projet à -6 dB. Il s’agit d’une approche simple et efficace pour conserver une certaine marge de manœuvre. Avec cette méthode, vous vous assurez que votre master a une hauteur maximale d’environ – 6 dB, ce qui simplifie grandement l’étape du mastering. Le graphique suivant illustre comment vos niveaux doivent apparaître.
Maintenez la dynamique
La guerre du volume sonore est terminée ; il est essentiel de maintenir la dynamique de vos morceaux dans la musique contemporaine. Il n’est pas rare de rencontrer des producteurs qui utilisent des compresseurs pour augmenter le volume sonore de certaines chansons ; c’est une grave erreur. Il est fondamental de comprendre comment et quand utiliser un compresseur. En bref, si le niveau audio d’une piste est trop faible, vous devez corriger le problème en ajustant le volume des pistes adjacentes, et non en utilisant un compresseur.
Gardez un œil sur la compression
Beaucoup de personnes ont tendance à surcompresser les instruments de leur mixage. Vous devez laisser de la place à l’ingénieur du son pour le mastering. Une façon d’éviter une compression excessive est de mixer au sommet de la piste. Cela évite d’aller à l’encontre de la dynamique inhérente à la musique. Après s’être attaqué au point culminant, on passe aux parties plus douces, où l’on risque moins de se retrouver avec une compression excessive.
Soignez l’enregistrement et le montage de votre audio
Un bon mixage doit également être réalisé avant l’enregistrement et le montage. En effet, une interview ou un environnement mal capté est la garantie d’un mixage compliqué. C’est pourquoi, avant de commencer à tourner, lisez notre article « Prise de son : les 15 gaffes du débutant ». Un montage en amont qui n’est pas bien pensé peut potentiellement causer des problèmes de mixage : par exemple, soyez prudent avec les superpositions voix-off-voix. Plutôt que de tenter de créer des parties sonores qui ne s’emboîtent pas fondamentalement, il est préférable de revenir un peu sur des réglages spécifiques ou d’ajuster l’un des composants du montage, puis de revenir au mixage du montage.
Posséder des haut-parleurs de qualité
En radio professionnelle, la phase de mixage s’effectue avec des enceintes de monitoring, qui restituent le son dans son état naturel, avec ses harmoniques et ses composantes, sans l’embellir (comme le font les enceintes de la chaîne hi-fi), ni l’appauvrir ou l’enlaidir. Nous recommandons particulièrement les enceintes Fostex, Genelec, Mackie, Focal, Yamaha et Adam Audio.
Ce dont vous avez le plus besoin, c’est d’une compréhension approfondie de vos enceintes et de la façon dont elles produisent le son. Cela se développe par l’expérience, mais également par de petits exercices de comparaison : chaque fois que possible, écoutez vos mixages sur des enceintes autres que les vôtres et essayez de trouver des divergences dans la représentation. L’acoustique de l’endroit où vous mixez est également essentielle : vous voulez un espace agréable qui vibre le moins possible et qui soit aussi isolé que possible des bruits extérieurs.